poésie 11 : le pont mirabeau

Publié le par malikace

   Le Pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
            Et nos amours
       Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
 
     Vienne la nuit sonne l'heure
     Les jours s'en vont je demeure
 
Les mains dans les mains restons face à face
            Tandis que sous
       Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
 
     Vienne la nuit sonne l'heure
     Les jours s'en vont je demeure
 
L'amour s'en va comme cette eau courante
            L'amour s'en va
       Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
 
     Vienne la nuit sonne l'heure
     Les jours s'en vont je demeure
 
Passent les jours et passent les semaines
            Ni temps passé
       Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
 
     Vienne la nuit sonne l'heure
     Les jours s'en vont je demeure

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

  Guiillaume Apollianaire

J'aime beaucoup ce poème, il est si beau, si doux, si triste... Un chanson sans musique.. ou plutot si un chanson avec la musicalité des mots.

J'aime l'absence de ponctuation ... la respiration du poème en devient fille du vers uniquement.

J'aime la deconstrution ou plutot le dédoublement du vers, ce boitement de la rime qui donne du rythme.

J'aime cette simplicité du vocabulaire, cette douce familiarité des mots qui se révèlent soudain à nous comme des trésors ignorés.

J'avais émis une fois l'idée que le choix du pont venais de MIra beau : mirer ce qui est beau... Pourquoi pas.

Publié dans carnet poétique

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